Le pain français est l’un des produits préférés de la population locale. C’est donc avec désolation que les expatriés français déplorent pour la plupart son absence dans leur pays d’accueil. Ils y sont, d’ailleurs, souvent soutenus par d’autres nationalités qui n’hésitent pas à montrer, eux-aussi, de l’intérêt pour ce produit culturel. Le pain français jouit d’une bonne notoriété à l’étranger.
Une authentique histoire d’amour
On entend souvent dire que les Français entretiennent une authentique histoire d’amour avec le pain. C’est assez vrai. Ce produit est loin de se résumer à un banal aliment. Consommé en France depuis le Moyen âge, il a été transmis de génération en génération. Aujourd’hui, il est considéré comme l’un des principaux garants de l’histoire de la civilisation française.
Au fil des années, il a su susciter diverses émotions chez les concitoyens français. Il a notamment été l’une des raisons majeures qui a motivé la Révolution de 1789. En effet, c’est la flambée de son prix qui a suscité la révolte du peuple. Dès lors, il est devenu un véritable baromètre social autant qu’un étalon du pouvoir d’achat. Grâce à lui, les Français arrivent à mesurer l’évolution des prix.
Un manque bien présent
Difficile de le nier, le pain français a donc une valeur sentimentale et culturelle pour les Français et on peut comprendre à raison, pourquoi la plupart des expatriés français réclament sa présence dans les pays qui les accueillent. Si certains ont la chance de pouvoir en trouver au bout de certaines recherches, d’autres n’ont pas ce privilège.
Pour pallier ce manque, ces expats en mal du pays en viennent à fabriquer leur propre pain français à la maison. Bien entendu, cela comporte son lot de difficultés. En outre, il faut trouver le bon levain ou le bon type de farine. Et comme on peut s’en douter, trouver des équivalences d’un territoire à un autre n’est pas toujours évident. Certains expatriés se résignent alors à attendre leur retour en France pour se régaler. Pour qui s’est exilé quelques années, il faut avouer que mettre le pied dans une belle boulangerie-pâtisserie locale peut quelquefois faire figure d’une entrée au paradis.
Une adoption au-delà des frontières
À l’instar des Français, les ressortissants de plusieurs autres pays saluent le goût et la texture du pain français. Convaincus que les baguettes françaises peuvent conquérir le monde, ils n’hésitent pas à se déplacer en France pour apprendre à les confectionner. Cette tendance prend tout son sens, lorsqu’on se réfère aux statistiques de l’Institut national de la boulangerie-pâtisserie de Rouen.
Reconnu pour la qualité de son enseignement, ce centre affirme que près de 15 % de ses étudiants inscrits en CAP sont d’origines étrangères (américaine, grecque, coréenne…). Parmi eux, certains ont déjà eu la chance de recevoir des propositions dans leurs pays d’origine. Cela n’est qu’une preuve palpable du statut privilégié qu’on accorde au savoir-faire français dans le monde. Pour la plupart des boulangers français, l’aventure internationale est une alternative tout à fait intéressante.